ÉTAT DES LIEUX DES MÉTIERS DE L’INFORMATIQUE, FORMATIONS, PERSPECTIVES
Vous souhaitez changer de métier, ou vous avez des difficultés à trouver du travail. Vous envisagez de vous tourner vers un secteur dynamique et porteur : l’informatique. Mais une reconversion professionnelle va changer votre vie. Il est donc essentiel de pouvoir choisir votre orientation en ayant toutes les cartes en main.
Découvrez dans cet article l’état des lieux des métiers de l’informatique, les formations, et pourquoi la meilleure chose à faire est de réaliser un bilan de compétences avant de vous lancer.
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En quoi le secteur informatique est-il particulièrement attractif aujourd’hui ?
Le secteur informatique est en plein essor et offre d’excellentes garanties du point de vue de l’emploi. Les besoins en informaticiens sont les plus importants à Paris, en région parisienne, à Marseille et à Lyon. Les conditions de travail et la rémunération des informaticiens se révèlent également attractives. En outre, l’évolution du revenu peut être rapide (en fonction des compétences acquises).
Les métiers de l’informatique sont nombreux et très variés. Voici les plus recherchés. Le développeur informatique, aussi appelé analyste programmeur, conçoit ou améliore des programmes informatiques. Il utilise des progiciels qu’il adapte aux besoins spécifiques de l’entreprise. Il peut aussi assurer la formation, le soutien technique ou la maintenance du logiciel. Les métiers de développeur d’applications mobiles, expert en référencement (ou responsable SEO, Search Engine Optimization) et chef de projet web se trouvent également en tête des profils les plus convoités.
Viennent ensuite les métiers des systèmes et des réseaux, et ceux de la sécurité informatique. L’administrateur de base de données organise et gère les systèmes de gestion des données d’une entreprise (installation, configuration, maintenance, optimisation). Il participe au choix des progiciels et à la mise en place des bases de données. L’analyste SOC (security operation center) a pour mission la surveillance du système d’information d’une entreprise. Il participe à l’optimisation des outils de détection et de prévention des incidents de cybersécurité. Et il intervient sur ces incidents le cas échéant. Dans cette catégorie, figurent aussi l’administrateur de réseau, l’architecte de réseau, l’ingénieur système, l’expert en sécurité informatique.
Le consultant informatique, ou consultant technique, quant à lui, conseille et apporte des solutions techniques à l’entreprise. L’objectif est de faire évoluer son système d’information.
Le data analyst (ou analyste de données big data) et le data scientist croisent des données de l’entreprise avec celles des services web et autres canaux numériques (téléphone…) afin d’aider l’entreprise à prendre des décisions stratégiques ou opérationnelles. Ces sont les hauts responsables de la gestion de données massives (big data). Le data scientist a une vision transverse alors que le data analyst gère un type de données spécifique (CRM, customer relationship management, par exemple), pour analyser l’impact des actions marketing. Ces deux professionnels informatiques, spécialistes des chiffres, conçoivent les algorithmes pour collecter, stocker, traiter et restituer les données.
Comment accéder aux métiers de l’informatique par la formation continue ? Quelles sont les perspectives d’évolution ?
Des organismes de formations pour adultes proposent plusieurs formations spécifiques. C’est le cas de l’Afpa, le Cnam, le Gepi (spécialisé dans l’informatique), NextAdvance (spécialisé dans l’informatique et le management). Il s’agit de formations accélérées (trois à huit mois généralement) aboutissant à l’obtention de titres professionnels reconnus par l’État. Ces derniers permettent de commencer à travailler rapidement.
Les métiers de l’informatique offrent de belles perspectives d’évolution. Ainsi, un développeur informatique, en fonction de l’expérience acquise, peut obtenir des responsabilités d’encadrement et de gestion de projet, ou évoluer vers un poste d’administrateur de système, de concepteur de logiciels… Un développeur informatique peut également profiter de son réseau pour décider d’exercer à son compte et développer sa propre activité : dépannage, installation, conception de logiciels…
La bonne idée : un bilan de compétences avant de suivre la voie de l’informatique !
Le bilan de compétences est un moment privilégié pour faire le point sur vos besoins, vos envies, vos forces et vos axes de développement. Cette démarche représente un véritable tremplin pour entreprendre un changement positif dans votre vie. La finalité est la construction d’un projet professionnel qui a du sens pour vous. Cela signifie qu’il répond à vos besoins essentiels et correspond à votre personnalité profonde. Votre projet doit également vous permettre de mettre à profit vos qualités et talents naturels. Ces deux conditions vous garantiront d’être heureux et performant dans votre nouvelle activité. Si vous envisagez de suivre la voie de l’informatique, le bilan de compétences pourra vous conforter dans cette idée, en précisant le métier informatique qui vous conviendrait le mieux, ou vous permettre de trouver une voie professionnelle plus appropriée.
Le bilan de compétences explore vos valeurs. Il fait ressortir celles qui ont le plus d’importance. L’autonomie, la sécurité, la stimulation et la bienveillance en sont quelques exemples. L’autonomie est particulièrement compatible avec l’activité d’informaticien indépendant. La voie informatique est également cohérente avec la recherche de sécurité, car l’emploi est garanti. La stimulation, associée à l’envie de relever des défis, est bien présente dans ce secteur d’activité en constante évolution, nécessitant de mettre à jour ses connaissances. En revanche, les métiers de l’informatique ne permettent pas d’exprimer pleinement votre bienveillance, valeur signifiant que le principe directeur de votre vie est de faire le bien autour de vous.
Une des parties de l’analyse de vos besoins durant votre bilan de compétences consiste à définir vos équilibres de vie. On distingue cinq grands domaines : professionnel, familial, couple, social et intime (passions personnelles). La question est d’évaluer la part de votre temps consacrée à chacun de ces domaines, et l’équilibre souhaité, la répartition qui vous permettrait d’être serein. De nombreux métiers informatiques ont l’avantage d’offrir des horaires fixes, et uniquement en journée. D’autres nécessitent des astreintes le week-end, voire la nuit. Il faudra s’assurer que la voie professionnelle retenue à la fin de votre bilan de compétences soit compatible avec la vie que vous souhaitez.
L’étude de votre personnalité
Si l’étude de votre personnalité révèle une dimension créative importante, les métiers informatiques axés sur la création seront davantage indiqués : développeur web (création d’applications mobiles, de sites Internet), analyste programmeur (conception de logiciels mis en œuvre à l’aide de langages de programmation), ingénieur en réalité virtuelle (conception de systèmes complexes pour un jeu vidéo, pour la simulation d’une opération chirurgicale…), ingénieur intelligence artificielle (création de programmes informatiques capables de raisonner comme l’homme)…
Le métier de webmaster (gestionnaire de sites Internet) est lui plutôt axé sur l’animation. D’autres métiers informatiques sont davantage centrés sur l’assistance et/ou le conseil. On retrouve ainsi le technicien de maintenance en informatique, technicien et ingénieur télécom et réseaux, consultant informatique, spécialiste du cloud (externalisation du stockage des données), hotliner, chef de projet assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA), responsable projet maîtrise d’ouvrage, assistant chef de projet… Si une dimension extravertie apparaît chez vous, ce n’est pas forcément incompatible avec les métiers de l’informatique, mais il faudra dans ce cas privilégier des postes incluant des missions de formation ou de soutien technique.
Le bilan de compétences permet aussi d’analyser le type de personne avec qui vous aimeriez travailler, votre comportement au sein d’un groupe, le type d’entreprise capable de répondre à vos besoins. Le métier d’informaticien sera par exemple bien différent s’il est exercé au sein d’une grande entreprise ou au sein d’un lycée.
Des tests réalisés au cours du bilan de compétences apportent des informations primordiales sur votre comportement et vos motivations dans un environnement professionnel. Parmi les différents résultats de ces tests, un tableau de synthèse (classé par secteur professionnel) indique les métiers les plus pertinents pour vous, et leur pourcentage d’adéquation avec votre profil professionnel. Il est conseillé de ne considérer que les métiers ayant obtenu une adéquation d’au moins 60 % pour envisager une reconversion professionnelle. Certains métiers de l’informatique obtiendront-ils un score intéressant ?
Le bilan de compétences étudie également vos qualités personnelles. La voie de l’informatique s’adresse notamment à des personnes logiques, curieuses et ayant une bonne capacité d’apprentissage. Êtes-vous animé(e) par une soif d’apprendre et d’évoluer ?
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Comment mobiliser votre CPF pour financer votre bilan de compétences ?
Plusieurs moyens de financement sont possibles pour un bilan de compétences. Alors ne passez pas à côté de cette occasion unique d’être accompagné par un professionnel dans votre reconversion.
Le premier moyen de financer votre bilan de compétences est de mobiliser votre CPF (compte personnel de formation). Le CPF permet de financer les formations nécessaires pour acquérir de nouvelles compétences afin d’évoluer dans son métier ou mettre en œuvre une reconversion professionnelle. À ce titre le bilan de compétences est pris en charge. Toute personne (salariée ou non salariée) dispose, dès son entrée sur le marché du travail, d’un CPF. Chaque année, au mois d’avril, le CPF s’alimente automatiquement, proportionnellement au temps de travail réalisé dans l’année. Le CPF vous offre une autonomie dans la gestion de vos formations.
Votre compte sur la plateforme moncompteformation.gouv.fr vous indique le montant (en euros) dont vous disposez tout au long de votre vie active (jusqu’à votre départ à la retraite). Une fois connecté, vous sélectionnez la formation que vous voulez, et vous validez votre demande de mobilisation de votre CPF. Le processus est très rapide. Vous pouvez réaliser un entretien préliminaire avec un consultant de l’organisme que vous avez choisi deux à trois jours après ! Votre employeur n’est pas tenu d’en être informé. Si vous souhaitez effectuer une partie du bilan de compétences pendant votre temps de travail, vous devrez toutefois obtenir son accord.
Si le tarif de votre bilan de compétences est supérieur au montant acquis sur votre CPF, il est possible de compléter le financement par vos fonds propres.
Quels sont les autres moyens de financement ?
Votre employeur peut également gérer lui-même le financement de votre bilan de compétences si le plan de développement des compétences de l’entreprise le prévoit (sans mobilisation de votre CPF). Même dans ce cas, l’employeur n’a pas accès aux conclusions du bilan. L’OPCO (opérateur de compétences) dont relève l’entreprise pour laquelle vous travaillez assure le financement.
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous n’alimentez plus votre CPF. Mais vous pouvez utiliser vos droits acquis durant votre activité passée pour une prise en charge de votre bilan de compétences. Dans ce cas, Pôle emploi assure le financement, dans la limite de vos droits acquis. Si vous ne disposez pas du crédit suffisant sur votre CPF, un financement complémentaire est possible avec une aide individuelle à la formation (AIF).
Si vous êtes travailleur non salarié, vous versez une contribution spécifique destinée au financement de la formation continue, dont fait partie un bilan de compétences. Vous devez vous adresser au fonds d’assurance formation (FAF). Ce dernier gère votre contribution et fixe les conditions de prise en charge.
D’autres dispositifs peuvent également financer le bilan de compétences. Ainsi, l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) intervient pour les personnes en situation de handicap, la CPAM dans le cadre d’un arrêt de travail (burn out…), la CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) en cas d’accident du travail, ou des dispositifs spécifiques régionaux ou départementaux.
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Auteur de l’article : Sandra Grès (21/04/2021)
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