ÉTAT DES LIEUX DU MÉTIER D’ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ, FORMATIONS ET PERSPECTIVES
Votre travail actuel ne vous permet pas de vous épanouir. Pour donner un nouveau sens à votre vie, vous aimeriez venir en aide à des personnes en difficulté. Le métier d’éducateur spécialisé est une des professions sociales qui recrutent le plus.
Mais une reconversion professionnelle va changer votre vie. Mieux vaut donc choisir votre orientation en ayant toutes les cartes en main.
Découvrez dans cet article l’état des lieux du métier d’éducateur spécialisé, les formations pour y accéder et pourquoi la meilleure chose à faire est de réaliser un bilan de compétences avant de vous lancer dans une reconversion.
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Que peut-on dire du métier d’éducateur spécialisé aujourd’hui ?
L’éducateur spécialisé, appelé aussi assistant socio-éducatif, aide dans leur quotidien des enfants, des adolescents et des adultes présentant des handicaps physiques ou mentaux, des troubles du comportement ou encore des difficultés sociales ou d’insertion. Il peut s’agir de personnes démunies qui sortent de prison, d’une maison de retraite ou d’un établissement hospitalier…
Les missions principales d’un éducateur spécialisé sont l’autonomisation de ces personnes, la contribution à leur épanouissement personnel et à leur insertion dans la société. L’éducateur spécialisé favorise leur expression, et le développement de leur niveau de confiance en soi, grâce à des activités récréatives : théâtre, informatique, sorties, sport… Il accompagne et conseille dans l’organisation de la vie quotidienne. Il peut faire également du soutien scolaire ou organiser des ateliers d’alphabétisation.
L’éducateur spécialisé est parfois appelé, sur mandat d’une autorité administrative ou judiciaire, à agir directement auprès d’un jeune, de sa famille, son professeur ou son employeur.
Les besoins d’éducateurs spécialisés sont importants, et les lieux d’exercice sont variés. Un éducateur spécialisé exerce le plus souvent dans un milieu fermé : foyer de l’enfance, foyer jeunes travailleurs, institut médico-éducatif, centre d’hébergement et de réinsertion sociale, établissement d’aide par le travail (ESAT), hôpital (psychiatrie, pédiatrie, rééducation, etc.)… Il peut aussi intervenir en milieu ouvert, dans des centres sociaux, ou sur le terrain, dans les quartiers sensibles. Ce professionnel, appelé alors ʺéducateur de rueʺ, intervient en prévention spécialisée sur les lieux de vie et dans les familles. Son objectif est de favoriser l’insertion professionnelle et sociale, et de prévenir la délinquance et la toxicomanie.
Un éducateur spécialisé peut être salarié ou agent du secteur public (fonction publique territoriale, fonction publique hospitalière ou fonction publique d’État). La plupart travaille dans le secteur privé associatif.
Comment devenir éducateur spécialisé ? Quelles sont les perspectives d’évolution ?
Le DEES (diplôme d’État d’éducateur spécialisé) est nécessaire pour exercer le métier d’éducateur spécialisé. Il se prépare en trois ans après le bac (dont 60 semaines de stage pratique), soit en intégrant un DUT carrières sociales option éducation spécialisée (deux ans et une année de spécialisation pour obtenir le DEES), soit via un concours d’entrée dans l’une des 80 écoles spécialisées.
Le DEES est également accessible par la validation des acquis de l’expérience (V.A.E).
Après quelques années d’expérience, un éducateur spécialisé peut diriger un service ou un établissement. Des formations de niveau supérieur permettent de préparer : le certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale (CAFERUIS), le diplôme d’État d’ingénierie sociale (DEIS), le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de chef de service d’intervention sociale (CAFDES).
Certains éducateurs spécialisés évoluent vers des postes de délégué à la tutelle ou conseiller conjugal et familial.
La bonne idée : un bilan de compétences avant de vous reconvertir vers le métier d’éducateur spécialisé !
Le bilan de compétences est un moment privilégié pour faire le point sur vos besoins, vos envies, vos forces et vos axes de développement. Cette démarche représente un véritable tremplin pour entreprendre un changement positif dans votre vie. La finalité est la construction d’un projet professionnel qui a du sens pour vous, c’est-à-dire qui répond à vos besoins essentiels et correspond à votre personnalité profonde. Votre projet doit également vous permettre de mettre à profit vos qualités naturelles. Ces deux conditions vous garantiront d’être heureux et performant dans votre nouvelle activité. Si vous avez comme idée de devenir éducateur spécialisé, le bilan de compétences pourra vous conforter dans cette idée, en précisant l’environnement qui vous conviendrait le mieux, ou vous permettre de trouver une voie professionnelle plus appropriée.
L’être humain donne du sens à sa vie en se sentant utile. Il est alors plus épanoui et plus heureux. Il existe de nombreuses façons d’être utile aux autres : diriger, représenter, assister, vendre, défendre… La place que vous souhaitez occuper dans la société détermine de quelle manière vous voulez être utile aux autres. Le test des 32 figures du destin, conçu par ORIENTACTION, vous permet d’identifier cette place. Le sauveur (ou la sauveuse), l’une de ces figures, trouve son utilité au travers de trois grands rôles : nourrir et protéger, écouter et dialoguer, éduquer et réinsérer. Éducateur spécialisé fait partie des métiers correspondant à cette figure. Le test permettra-t-il de mettre en évidence cet intérêt chez vous ?
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Exploration de vos valeurs
Le bilan de compétences explore également vos valeurs. Il fait ressortir celles qui ont le plus d’importance pour vous. L’autonomie, la stimulation, la bienveillance et la sécurité en sont quelques exemples. Le métier d’éducateur spécialisé n’est pas pleinement adapté à l’expression de l’autonomie, car ce professionnel travaille en collaboration avec tous les autres acteurs médico-éducatifs et sociaux, tels que les psychologues, les assistants de service social, les enseignants, les psychomotriciens…
La valeur de stimulation, associée à l’envie de relever des défis, correspond au métier d’éducateur spécialisé, car les missions, contextes et lieux d’intervention sont très variés. Ce métier permet aussi d’exprimer la bienveillance, valeur qui signifie que le principe directeur de votre vie est de faire le bien autour de vous. Le secteur d’activité étant porteur, éducateur spécialisé peut également répondre à la recherche de sécurité. Il pourra être néanmoins judicieux, pour satisfaire cette autre valeur, de privilégier la fonction publique, afin de bénéficier du statut de fonctionnaire, donc d’un contrat de travail très protecteur.
Étude de vos équilibres de vie
Une des parties de l’analyse de vos besoins durant votre bilan de compétences consiste à définir vos équilibres de vie. On distingue cinq grands domaines : professionnel, familial, couple, social et intime (passions personnelles). La question est d’évaluer la part de votre temps consacrée à chacun de ces domaines, et l’équilibre souhaité, la répartition qui vous permettrait d’être serein. Un éducateur spécialisé a souvent des horaires décalés, car il s’adapte aux personnes qu’il accompagne. En internat, l’éducateur doit assurer des astreintes la nuit et certains week-ends. Il faudra s’assurer que la voie professionnelle retenue à la fin de votre bilan de compétences soit compatible avec la vie que vous souhaitez.
Analyse de votre personnalité
Le bilan de compétences permet aussi d’analyser le type de personne avec qui vous aimeriez travailler, votre comportement au sein d’un groupe, le type d’entreprise capable de répondre à vos besoins… Le travail d’éducateur spécialisé sur le terrain, dans les quartiers sensibles, est très différent par exemple de celui exercé au sein d’un institut médico-social.
Le bilan de compétences comporte des tests complémentaires sur votre comportement et vos motivations dans un environnement professionnel. Parmi les différents résultats de ces tests, un tableau de synthèse (classé par secteur professionnel) indique les métiers les plus pertinents pour vous, et leur pourcentage d’adéquation avec votre profil professionnel. Il est conseillé de ne considérer que les métiers ayant obtenu une adéquation d’au moins 60 % pour envisager une reconversion professionnelle. À quelle position apparaîtra le métier d’éducateur spécialisé dans ce tableau ?
Le bilan de compétences étudie également vos qualités personnelles. Le métier d’éducateur spécialisé s’adresse en particulier à des personnes ayant un solide équilibre psychologique, une bonne capacité d’adaptation et un sens de l’écoute développé. Savoir travailler au sein d’une équipe pluridisciplinaire est également essentiel.
Si votre projet de devenir éducateur spécialisé est confirmé au cours du bilan de compétences, votre consultant peut vous aider à préparer le concours d’entrée en école préparatoire au DEES.
Comment mobiliser votre CPF pour financer votre bilan de compétences ?
Plusieurs moyens de financement sont possibles pour un bilan de compétences. Alors ne passez pas à côté de cette occasion unique d’être accompagné par un professionnel dans votre reconversion.
Le premier moyen de financer votre bilan de compétences est de mobiliser votre CPF (compte personnel de formation). Le CPF permet de financer les formations nécessaires pour acquérir de nouvelles compétences afin d’évoluer dans son métier ou mettre en œuvre une reconversion professionnelle. À ce titre le bilan de compétences est pris en charge. Toute personne (salariée ou non salariée) dispose, dès son entrée sur le marché du travail, d’un CPF. Chaque année, au mois d’avril, le CPF s’alimente automatiquement, proportionnellement au temps de travail réalisé dans l’année. Le CPF vous offre une autonomie dans la gestion de vos formations.
Votre compte sur la plateforme moncompteformation.gouv.fr vous indique le montant (en euros) dont vous disposez tout au long de votre vie active (jusqu’à votre départ à la retraite). Une fois connecté, vous sélectionnez la formation que vous voulez, et vous validez votre demande de mobilisation de votre CPF. Le processus est très rapide. Vous pouvez réaliser un entretien préliminaire avec un consultant de l’organisme que vous avez choisi deux à trois jours après ! Votre employeur n’est pas tenu d’en être informé. Si vous souhaitez effectuer une partie du bilan de compétences pendant votre temps de travail, vous devrez toutefois obtenir son accord.
Si le tarif de votre bilan de compétences est supérieur au montant acquis sur votre CPF, il est possible de compléter le financement par vos fonds propres.
Quels sont les autres moyens de financement ?
Votre employeur peut également gérer lui-même le financement de votre bilan de compétences si le plan de développement des compétences de l’entreprise le prévoit (sans mobilisation de votre CPF). Même dans ce cas, l’employeur n’a pas accès aux conclusions du bilan. L’OPCO (opérateur de compétences) dont relève l’entreprise pour laquelle vous travaillez assure le financement.
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous n’alimentez plus votre CPF. Mais vous pouvez utiliser vos droits acquis durant votre activité passée pour une prise en charge de votre bilan de compétences. Dans ce cas, Pôle emploi assure le financement, dans la limite de vos droits acquis. Si vous ne disposez pas du crédit suffisant sur votre CPF, un financement complémentaire est possible avec une aide individuelle à la formation (AIF).
Si vous êtes travailleur non salarié, vous versez une contribution spécifique destinée au financement de la formation continue, dont fait partie un bilan de compétences. Vous devez vous adresser au fonds d’assurance formation (FAF). Ce dernier gère votre contribution et fixe les conditions de prise en charge.
D’autres dispositifs peuvent également financer le bilan de compétences. Ainsi, l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) intervient pour les personnes en situation de handicap, la CPAM dans le cadre d’un arrêt de travail (burn out…), la CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) en cas d’accident du travail, ou des dispositifs spécifiques régionaux ou départementaux.
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Auteur : Sandra Grès (30/03/2021)
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