POLITIQUE RSE EN TEMPS DE CRISE : BONNES PRATIQUES, ACTIONS PRÉVENTIVES
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) désigne la prise en compte par les entreprises des enjeux environnementaux, sociaux, économiques et éthiques dans leurs activités. On parle de démarche ou politique RSE lorsqu’une entreprise s’engage à aller au-delà du cadre légal. Un licenciement économique n’est pas contradictoire avec une démarche RSE. Quelles sont les bonnes pratiques d’un plan social ou d’une restructuration dans le cadre d’une démarche RSE ? Quelles actions préventives mettre en place ?
Quelles sont les bonnes pratiques d’un plan social ou d’une restructuration dans le cadre d’une politique RSE ?
Contexte
Pour rappel, un licenciement économique fait suite à la suppression d’un ou plusieurs postes, ou la modification d’un élément essentiel du contrat de travail refusée par le ou les salariés. Il n’est pas incompatible avec une politique RSE.
Les motifs de licenciement économique peuvent être :
- Des difficultés économiques ;
- Des mutations technologiques ;
- Une réorganisation de l’entreprise pour préserver la compétitivité ;
- La cessation complète et définitive de l’activité de l’entreprise.
Phase préparatoire
L’analyse de stratégies alternatives telles que l’établissement d’un plan de maintien dans l’emploi se révèle essentiel. C’est la première des bonnes pratiques dans le cadre d’une démarche RSE. En effet, l’employeur décide d’aller plus loin que ses obligations légales pour réduire le nombre de licenciements et ses conséquences.
Il existe plusieurs dispositifs envisageables : réduction du temps de travail (temps partiel volontaire, avec rallongement de la période de référence), renforcement des actions de formation, mise en préretraite, prêt temporaire de main d’œuvre, congés sabbatiques volontaires… Pour favoriser l’adhésion du personnel à certaines mesures, mieux vaut prévoir un délai suffisant.
Mise en œuvre d’un plan social dans le respect d’une politique RSE
Lorsque l’entreprise décide finalement d’un licenciement collectif, ses dirigeants doivent planifier soigneusement les démarches avec les différentes parties prenantes, avant l’annonce. Idéalement, une équipe chargée de mener les discussions est constituée (dirigeants, conseil juridique, DRH…). Cette dernière a également pour rôle de préparer les différents acteurs impliqués, dont les managers des équipes, pour mieux gérer la crise et les futurs changements organisationnels.
L’information et la consultation en amont des différentes parties (direction, syndicats et pouvoirs publics) augmentent généralement l’efficacité des mesures prises ensuite, grâce à une meilleure coordination de leurs interventions.
Le jour de l’annonce du licenciement, l’ensemble des dirigeants est présent. L’entreprise présente clairement les raisons des licenciements et les efforts privilégiés pour en diminuer le nombre et atténuer les conséquences. Elle respecte ainsi deux principes essentiels inscrits dans une politique RSE : transparence et compte rendu.
Accompagnement des salariés visés par un licenciement dans le cadre d’une politique RSE
Les mesures mises en place par l’employeur pour accompagner les salariés visés par un licenciement économique figurent dans le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Dans le respect d’une politique RSE, seront ainsi proposés, à minima :
- Une cellule de soutien psychologique ;
- Des actions de formation et de reconversion professionnelle;
- Le renforcement de processus de mobilité interne ;
- Le recours à une cellule d’accompagnement au reclassement. Une co-animation par l’employeur socialement responsable est alors nécessaire.
L’entreprise veillera également à préparer les salariés non directement touchés aux changements à venir, par l’intermédiaire de leur manager. Elle doit aussi leur permettre d’exprimer le choc émotionnel ressenti, grâce à la mise en place d’instances de dialogue, réduisant ainsi les risques de démobilisation.
Quelles actions préventives mettre en place ?
Une politique RSE comprend surtout des mesures préventives. Pour anticiper les risques, il existe quelques actions clés à mettre en place, notamment :
- Suivi permanent des clients et du marché dans lequel l’entreprise évolue, de manière à prévoir les mutations de l’environnement économique ;
- Contrôle constant des coûts et de l’efficacité des processus internes majeurs ;
- GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels) pour renforcer la compétitivité et la productivité ;
- Dialogue social permanent avec les salariés et leurs représentants.
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Auteur : Sandra Grès
Date de publication : 25/09/2023
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