État des lieux du métier de boulanger, perspectives et formations
Vous ne vous épanouissez plus dans votre travail, votre secteur d’exercice actuel est fragile ou vous venez de vous faire licencier… Vous êtes attiré par la profession de boulanger. Mais une reconversion professionnelle va changer votre vie. Pour faire le bon choix d’orientation, découvrez dans cet article l’état des lieux du métier de boulanger, les perspectives, les formations pour devenir boulanger, et l’utilité de réaliser un bilan de compétences avant de vous lancer.
Que peut-on dire du métier de boulanger aujourd’hui ? Quelles sont les perspectives ?
Le métier de boulanger s’exerce au sein de boulangeries et pâtisseries traditionnelles ou industrielles, ou aux rayons boulangerie-pâtisserie de grandes et moyennes surfaces, parfois en contact avec les clients et en relation avec les fournisseurs, le responsable du rayon et les services d’hygiène.
En France, le secteur de la boulangerie se porte bien. On observe une augmentation du chiffres d’affaires d’1 à 3 % par an avec une part légèrement plus importante pour l’industriel par rapport à l’artisanal. Le pain fait indéniablement partie de notre patrimoine et la baguette reste un symbole de la vie quotidienne des Français.
Les réseaux de franchises en boulangerie-pâtisserie continuent de progresser, ce qui génère un recrutement d’entrepreneurs important. Après plusieurs années d’expérience, un boulanger peut bifurquer vers l’enseignement technique et professionnel : devenir moniteur au sein d’un centre de formation d’apprentis (CFA) par exemple. Il peut aussi évoluer vers un poste de boulanger d’essai (test des farines dans un moulin…) ou de technico-commercial chez un fabricant de matériel de boulangerie.
La grande distribution recrute en permanence des professionnels de produits alimentaires, notamment des boulangers et pâtissiers qualifiés, et offre de nombreuses possibilités d’évolution en interne : chef d’équipe, responsable de fabrication, attaché commercial, gestionnaire de rayon de produits alimentaires…
Un ouvrier expérimenté peut également s’installer à son compte et ouvrir sa propre boulangerie.
Le secteur de la boulangerie est en pleine transformation. L’évolution des comportements alimentaires incite à associer le snacking à l’activité boulangère, afin de se démarquer dans un secteur à la fois attractif et très concurrentiel. Les boulangers doivent également répondre aux attentes sur le volet de l’écoresponsabilité. Cela passe par l’utilisation de produits bio, la priorité aux circuits courts, des emballages biodégradables, le recyclage des invendus… L’offre doit être variée et en accord avec les tendances du moment : des pains sans gluten, des pains riches en fibres… Et le boulanger ne fait pas exception en ce qui concerne la nécessité du digital. Une visibilité sur Internet est en effet recommandée. Le click & collect a le vent en poupe…
Comment devenir boulanger par la formation initiale ou continue ?
Le CAP boulanger représente le diplôme de référence dans la profession. Dans le cadre de la formation initiale, il se prépare en deux ans, notamment en apprentissage. Ce diplôme est également accessible par la voie de la formation continue, à tout âge, parfois en un an seulement. C’est le cas aussi pour des diplômes de niveau supérieur : bac pro boulanger pâtissier ou BP boulanger.
La qualité d’artisan boulanger est délivrée par les chambres des Métiers et de l’Artisanat aux professionnels indépendants, à condition d’être titulaires d’un CAP, BEP, ou d’un diplôme reconnu de niveau équivalent. En l’absence de qualification, il faut justifier d’une expérience professionnelle de trois ans minimum sur le territoire de l’Union européenne dans le métier concerné. Le titre de Maître Artisan n’est délivré qu’à condition d’être titulaire d’un brevet de maîtrise (BM) boulanger (niveau bac+2), avec deux ans de pratique dans le métier, ou d’être inscrit au Répertoire des métiers depuis plus de dix ans, et justifier ainsi d’un savoir-faire reconnu au titre de l’artisanat ou des actions de formation.
La bonne idée : un bilan de compétences avant de faire le choix de devenir boulanger !
Le bilan de compétences est un moment privilégié pour faire le point sur vos besoins, vos envies, vos forces et vos axes de développement. Cette démarche représente un véritable tremplin pour entreprendre un changement positif dans votre vie. La finalité est la construction d’un projet professionnel qui a du sens pour vous. Cela signifie qu’il répond à vos besoins essentiels et correspond à votre personnalité profonde. Votre projet doit également vous permettre de mettre à profit vos qualités et talents naturels. Ces deux conditions vous garantiront d’être heureux et performant dans votre nouvelle activité. Si vous avez comme idée de devenir boulanger, le bilan de compétences pourra vous conforter dans cette idée, en précisant l’environnement qui vous conviendrait le mieux, ou vous permettre de trouver une voie professionnelle plus appropriée.
Une des premières parties du bilan de compétences est l’exploration de vos valeurs. Cela fait ressortir celles qui ont le plus d’importance pour vous. Si l’autonomie apparaît par exemple, ce n’est pas incompatible avec l’activité d’un boulanger. Mais cette valeur pourra s’exprimer davantage dans une boulangerie artisanale, où vous serez le plus souvent seul au fournil, ou secondé par un apprenti boulanger. Dans une boulangerie industrielle, vous travaillerez au sein d’une équipe, sous la responsabilité d’un chef de fabrication. De la même façon, si la valeur de stimulation (besoin de nouveaux défis) est majoritaire chez vous, un emploi impliquant des tâches répétitives ne sera peut-être pas adapté pour vous.
Même si la modernisation des équipements a allégé le rythme de travail d’un boulanger, les horaires restent contraignants. Un boulanger doit se lever tôt (début de sa journée vers 4 heures en général), et il travaille souvent le week-end et les jours fériés. Une des parties de l’analyse de vos besoins durant votre bilan de compétences consiste à définir vos équilibres de vie. On distingue cinq grands domaines : professionnel, familial, couple, social et intime (passions personnelles). La question est d’évaluer la part de votre temps consacrée à chacun de ces domaines, et l’équilibre souhaité, la répartition qui vous permettrait d’être serein. Si vos besoins se révèlent finalement incompatibles avec l’exercice du métier au sein d’une boulangerie, la solution est peut-être d’envisager plutôt le rayon boulangerie-pâtisserie d’un hypermarché. Comme les pains arrivent précuits, les horaires sont plus légers.
L’étude de votre personnalité
Le bilan de compétences permet aussi d’analyser le type de personne avec qui vous aimeriez travailler, le type d’entreprise capable de répondre à vos besoins, vos rôles possibles et ceux à éviter…
Au cours du bilan de compétences, le test du créateur/repreneur d’entreprise permet de déterminer d’une part si vous avez le profil d’un créateur d’entreprise et d’autre part votre style professionnel. Selon les résultats de ce test, qui sont analysés en séance avec votre consultant(e), il ne sera peut-être pas judicieux de devenir artisan et posséder votre propre boulangerie. À l’inverse, c’est peut-être la solution idéale si vous êtes une personne indépendante, fonceuse, déterminée et apte à assumer vos responsabilités.
Après l’analyse de votre personnalité, viennent des tests sur votre comportement et vos motivations dans un environnement professionnel. Parmi les différents résultats de ces tests, un tableau de synthèse (classé par secteur professionnel) indique les métiers les plus pertinents pour vous, et leur pourcentage d’adéquation avec votre profil professionnel. Il est conseillé de ne considérer que les métiers ayant obtenu une adéquation d’au moins 60 % pour envisager une reconversion professionnelle. Quel sera le score du métier de boulanger pour vous ?
Le bilan de compétences étudie également vos qualités personnelles. Le métier de boulanger s’adresse en particulier à des personnes résistantes physiquement (travail debout, chaleur…), rigoureuses (protocoles de préparation précis) et soignées (respect des normes d’hygiène).
Comment mobiliser votre CPF pour financer votre bilan de compétences ?
Plusieurs moyens de financement sont possibles pour un bilan de compétences. Alors ne passez pas à côté de cette occasion unique d’être accompagné par un professionnel dans votre reconversion.
Le premier moyen de financer votre bilan de compétences est de mobiliser votre CPF (compte personnel de formation). Le CPF permet de financer les formations nécessaires pour acquérir de nouvelles compétences afin d’évoluer dans son métier ou mettre en œuvre une reconversion professionnelle. À ce titre le bilan de compétences est pris en charge. Toute personne (salariée ou non salariée) dispose, dès son entrée sur le marché du travail, d’un CPF. Chaque année, au mois d’avril, le CPF s’alimente automatiquement, proportionnellement au temps de travail réalisé dans l’année. Le CPF vous offre une autonomie dans la gestion de vos formations.
Votre compte sur la plateforme moncompteformation.gouv.fr vous indique le montant (en euros) dont vous disposez tout au long de votre vie active (jusqu’à votre départ à la retraite). Une fois connecté, vous sélectionnez la formation que vous voulez, et vous validez votre demande de mobilisation de votre CPF. Le processus est très rapide. Vous pouvez réaliser un entretien préliminaire avec un consultant de l’organisme que vous avez choisi deux à trois jours après ! Votre employeur n’est pas tenu d’en être informé. Si vous souhaitez effectuer une partie du bilan de compétences pendant votre temps de travail, vous devrez toutefois obtenir son accord.
Si le tarif de votre bilan de compétences est supérieur au montant acquis sur votre CPF, il est possible de compléter le financement par vos fonds propres.
Quels sont les autres moyens de financement ?
Votre employeur peut également gérer lui-même le financement de votre bilan de compétences si le plan de développement des compétences de l’entreprise le prévoit (sans mobilisation de votre CPF). Même dans ce cas, l’employeur n’a pas accès aux conclusions du bilan. L’OPCO (opérateur de compétences) dont relève l’entreprise pour laquelle vous travaillez assure le financement.
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous n’alimentez plus votre CPF. Mais vous pouvez utiliser vos droits acquis durant votre activité passée pour une prise en charge de votre bilan de compétences. Dans ce cas, Pôle emploi assure le financement, dans la limite de vos droits acquis. Si vous ne disposez pas du crédit suffisant sur votre CPF, un financement complémentaire est possible avec une aide individuelle à la formation (AIF).
Si vous êtes travailleur non salarié, vous versez une contribution spécifique destinée au financement de la formation continue, dont fait partie un bilan de compétences. Vous devez vous adresser au fonds d’assurance formation (FAF). Ce dernier gère votre contribution et fixe les conditions de prise en charge.
D’autres dispositifs peuvent également financer le bilan de compétences. Ainsi, l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) intervient pour les personnes en situation de handicap, la CPAM dans le cadre d’un arrêt de travail (burn out…), la CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) en cas d’accident du travail, ou des dispositifs spécifiques régionaux ou départementaux.
Auteur : Sandra Grès (13/03/2021)
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