Un jeune capitaine décida un jour de faire un long voyage. Il voulait rejoindre l’Amérique, car il avait entendu dire que dans ce pays on pouvait faire fortune. Tout le monde le disait : l’Amérique est le pays où tout est possible !
Il vendit donc tout ce qu’il possédait. Avec cet argent, il acheta un bateau et loua un équipage. Nous étions au mois de juin et l’époque était propice aux longues traversées. Par un bel après-midi ensoleillé, il prit la mer, confiant, certain d’atteindre les côtes américaines en moins de trois semaines.
La première semaine se passa comme il l’avait imaginé. Le bateau était rapide, l’équipage efficace et motivé, le temps clément. Poussé par un vent puissant, le bateau filait toutes voiles dehors vers l’Amérique.
Mais le septième jour, le temps changea. Le capitaine se trouvait à une dizaine de miles des Caraïbes, lorsque le ciel devint subitement aussi noir que la nuit. Le vent se leva et se mit à souffler en violentes bourrasques. Une pluie intense se mit à tomber sur le pont. Un éclair fendit le ciel.
En quelques minutes, le vent devint si fort qu’il déchira les voiles comme de simples feuilles de papier. Un éclair brisa le mât. Les vagues devinrent si hautes qu’elles passèrent par-dessus le bastingage et engloutirent tous les marins dans un cri étouffé.
Au bout de quelques heures d’un combat acharné contre les forces de la nature, il ne restait plus que le jeune capitaine accroché à la barre du bateau qui dérivait dans la tempête, ballotté par les flots comme un minuscule morceau de bois.
C’est alors qu’une gigantesque vague s’abattit sur le pont, brisant le navire en deux qui fut englouti en une seconde. Quand le jeune capitaine revint à lui, il était seul au milieu de l’océan en colère, encore accroché à la barre du bateau qui flottait et le portait à la cime des vagues.
La tempête dura encore longtemps : plusieurs heures ou plusieurs jours, le jeune capitaine ne pouvait le dire. Il s’accrocha avec l’énergie du désespoir à ce morceau de bois qui le maintenait à la surface et le gardait en vie.
Puis, un jour, la tempête disparut comme elle était venue et le soleil à nouveau brillait haut dans le ciel bleu. La mer était d’huile.
Le jeune capitaine regarda autour de lui. Il était seul au milieu d’un immense désert d’eau salée infesté de requins.
À ce moment-là, il se crut perdu. Ayant préféré prendre une route peu connue pour gagner du temps, aucun navire ne vint à sa rencontre.
Il n’avait rien à boire et rien à manger. Il avait beau réfléchir à toutes les possibilités, il était persuadé qu’à présent, il était condamné à mort. Aussi se posa-t-il cette question :
« Dois-je continuer à nager, à résister à la fatigue, à la faim et à la soif ou dois-je me résigner à mon sort et me laisser mourir ? »
Alors qu’il s’interrogeait ainsi, il regarda à nouveau autour de lui. Il n’y avait que de l’eau. Sauf… Ses yeux se plissèrent. Il lui sembla apercevoir au loin un point sombre.
Il se frotta les yeux, croyant rêver. Mais non, il y avait bien quelque chose au loin qui semblait flotter sur l’eau. Un bateau, un récif, une île ou un mirage…
Cet endroit se trouvait à plusieurs dizaines de kilomètres, une distance infranchissable pour un homme dans son état de fatigue. Le jeune capitaine ne réfléchit pas. Il sentait en lui les forces revenir. Il pensa à l’Amérique, à ce rêve puissant qui lui avait fait abandonner une vie tranquille pour partir à l’aventure à la découverte du monde. Il s’agrippa à la barre qui flottait et se mit à nager en direction du mystérieux point noir. Il avait peu de chances d’y parvenir, mais il avait une chance ! Il devait y arriver. Il avança très lentement. Le jour, le soleil lui brûlait le visage, la nuit il était tétanisé de froid. Il avait mal partout, mais la douleur lui importait peu, car à présent il avait un objectif.
Il était tenaillé par la soif et la faim qui le faisaient horriblement souffrir. Heureusement, au bout du deuxième jour, il plut. Grâce à un récipient qu’il avait récupéré près du naufrage, il put boire un peu.
Il nagea ainsi pendant trois jours et trois nuits. Finalement, il parvint sur la plage d’une île. Épuisé, il s’allongea sur le sable. Il ne pouvait quasiment plus bouger, mais il était vivant.
Un indigène passa alors par là et alla prévenir les autres membres de son village qui s’empressèrent de venir voir l’étranger.
On lui donna à boire et à manger. On le soigna. Et quand il fut enfin remis de cette terrible épreuve, il se construisit un radeau et reprit son voyage.
Quelques jours après, il arriva dans la baie de New York où il fit fortune et réalisa ses rêves. Maintenant plus rien ne pouvait l’arrêter.
Les péripéties du capitaine perdu au milieu de l’océan nous renvoient aux aléas de nos vies quotidiennes, avec leur lot de doutes, d’espoirs et de peines. Même dans les moments les plus difficiles, il n’a pas perdu de vue son objectif qui était d’atteindre l’Amérique. Cette attitude salvatrice lui a permis de concentrer ses efforts, de surmonter les obstacles et de trouver, au final, une issue favorable.
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