Il était une fois, en Chine, il y a très longtemps, un marchand et un guerrier.
C’était l’hiver, un hiver froid et glacial qui avait fait tomber une neige épaisse dans tout le royaume. Les habitants restaient chez eux au coin du feu. Il faisait si froid que ceux qui se hasardaient dehors trop longtemps mouraient.
Il faisait presque nuit lorsqu’Azuki, un marchand de manteaux, décida de fermer son échoppe. Au même moment, un voyageur se présenta à lui. L’homme était seul et sans manteau. Il grelottait dans le froid, gelé par le vent du Nord qui soufflait fort à l’approche de la nuit.
La mâchoire tremblante, le voyageur expliqua au marchand qu’il s’était fait dérober tout son argent, son cheval et ses habits par une bande de brigands. Il avait demandé de l’aide auprès de tous les marchands du quartier, mais aucun n’avait accepté de lui venir en aide.
Il y avait beaucoup de mendiants cet hiver-là. Le froid avait jeté à la rue beaucoup de gens. Les marchands craignaient d’être volés. Et il n’était pas dans les habitudes des gens de ce pays d’aider les pauvres et encore moins les étrangers.
On racontait cette petite histoire à ceux qui voulaient se montrer trop généreux :
« Un jour, un vieil homme trouve un petit serpent sur le chemin.
Le petit serpent est recroquevillé sur lui-même, transi de froid.
Le vieil homme veut le sauver et le glisse contre son cœur pour le réchauffer.
Lorsque le serpent revient à lui, il mord le vieil homme qui meurt empoisonné. »
Mais Azuki n’était pas un marchand comme les autres. Il avait bon cœur et n’écoutait pas les légendes. Il savait que, s’il n’aidait pas cet homme, on le retrouverait mort demain matin au coin d’une rue. Aussi invita-t-il l’étranger à entrer chez lui.
Il le fit asseoir au coin du feu et lui offrit à manger. Ils passèrent la soirée à discuter et Azuki lui offrit également un bon lit pour dormir. Le lendemain, l’étranger était remis sur pied et prêt à repartir quand Azuki le retint. Il ne voulut pas le laisser partir ainsi vêtu dans le froid. Azuki s’engouffra dans son échoppe et en revint avec un grand manteau en peau et en fourrure, un manteau très chaud qui lui permettrait de faire la route dans les plaines gelées. L’étranger avait les larmes aux yeux lorsqu’il reçut le manteau, un manteau rouge reconnaissable entre tous. Et ainsi l’étranger partit sur les routes qui menaient à la Mongolie. Et Azuki n’entendit plus jamais parler de lui et l’oublia.
Près de dix années s’étaient écoulées lorsque la ville où vivait Azuki se trouva attaquée par les terribles armées mongoles. Leur chef avait décidé de régner sur le monde. Il avait déjà conquis l’Europe et voulait maintenant conquérir la Chine.
Les milliers de cavaliers mongols formés et entraînés à l’art de la guerre ne mirent que quelques heures à venir à bout des faibles défenses de la ville. Une fois à l’intérieur, ils firent réunir tous les hommes sur la grande place.
Pour asseoir leur pouvoir et éviter les rébellions, les Mongols avaient l’habitude de faire exécuter tous les hommes des villes qui avaient décidé de résister à leurs assauts sans capituler. Azuki faisait partie de ces hommes.
Azuki était désespéré. Les Mongols avaient mis à sac son échoppe et il savait maintenant qu’il allait mourir comme tous les autres hommes. Azuki aimait la vie et il ne voulait pas que son heure arrivât aussi rapidement. Il tenait à la vie et voulait voir ses filles grandir et vieillir avec sa femme.
C’est alors que le chef des Mongols entra sur la place, assis sur son cheval. Cet homme portait un grand manteau, un manteau qui était différent de ceux portés par tous les autres soldats, car il était d’une couleur inhabituelle : un manteau rouge.
L’homme traversa la place et, ce faisant, il passa près d’Azuki. Ses yeux se posèrent sur lui et il reconnut aussitôt l’homme qui l’avait aidé dix ans plus tôt alors qu’il risquait de mourir de froid après avoir été attaqué par une bande de brigands.
Le chef des Mongols le fit immédiatement libérer. Pour récompenser la générosité d’Azuki, il décida d’épargner tous les autres hommes de la ville qui s’étaient montrés pourtant si cruels à son égard alors qu’il risquait de mourir de froid. Azuki fut nommé maire de la ville. Il fut chargé, sous le règne des Mongols, d’en assurer la stabilité et la prospérité. Azuki accepta ce poste et fut un maire généreux, sage et juste. Il ne revit jamais le chef mongol parti à la conquête d’autres contrées. Cet homme, hier voyageur égaré dans le blizzard et aujourd’hui seigneur de guerre, n’était autre que Gengis Khan[1].
[1] Cette histoire est extraite de : 10 attitudes gagnantes pour réussir dans la vie (2007).
Inspirons-nous du message que délivre ici Azuki et apprenons ou réapprenons à donner gratuitement et à aider les autres de manière désintéressée. Dans son cas, cette attitude lui a sauvé la vie. Dans d’autres, elle apportera toujours un peu de bonheur et de joie et permettra de vivre des moments exaltants comme autant de bienfaits inattendus que la vie nous réserve.
Extrait du livre : 50 histoires inspirantes pour être heureux, par le docteur Emeric Lebreton et Marc-Olivier Goldmann.
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